Depuis bien longtemps, l’art contemporain a du mal à se débarrasser de certaines étiquettes parfois encombrantes. La première d’entre elles est son prix. Dans la pensée d’une grande majorité l’art est avant tout facteur de prix : « C’est cher donc, c’est de l’art » ou pire, le fatal : « c’est cher donc, c’est beau », comme si l’esthétisme devait nécessairement se payer quelques milliers d’euros. Un prix élevé ne se justifie que par une demande portée par quelques collectionneurs « érudits » qui ont compris et qui cautionnent la démarche de l’artiste parfois au détriment du bon sens : en atteste « la merde » (au sens propre ou plutôt sale) en conserve de Piero Manzoni qui dépasse encore 30000€. Est-ce la démarche de l’artiste qui est critiquable ou celle de l’acquéreur ?
De plus, si certaines œuvres de grands maîtres flirtent à plusieurs dizaines de millions d’euros (comptez jusqu'à 140 millions de $ pour un Pollock !), n’est pas François Pinault qui veut. Cette image qui lui est associée depuis des lustres tend à s’atténuer ces dernières années avec une démocratisation de l’art portée par des foires (Affordable Art Fair, Art Shopping etc.), ou des galeries (Carré d’artistes, Art Génération, Galerie des multiples, Urban Art Avenue etc.) qui proposent des œuvres originales à des prix attractifs (à partir de 80€). Avec une demande portée par une base plus large, les prix baissent (sauf en matière de téléphonie), CQF (presque) D.
De plus, si certaines œuvres de grands maîtres flirtent à plusieurs dizaines de millions d’euros (comptez jusqu'à 140 millions de $ pour un Pollock !), n’est pas François Pinault qui veut. Cette image qui lui est associée depuis des lustres tend à s’atténuer ces dernières années avec une démocratisation de l’art portée par des foires (Affordable Art Fair, Art Shopping etc.), ou des galeries (Carré d’artistes, Art Génération, Galerie des multiples, Urban Art Avenue etc.) qui proposent des œuvres originales à des prix attractifs (à partir de 80€). Avec une demande portée par une base plus large, les prix baissent (sauf en matière de téléphonie), CQF (presque) D.
Je suis toujours frappé par le lien qui est fait entre art et marché de l'art. Il s'agit d'un aspect particulier d'un phénomène plus complexe. Pour ma part, j'ai décidé, à ma sortie des Beaux Arts, diplôme en poche, d'avoir un emploi rémunéré qui me permette de ne pas être assujetti à la vente de mes créations. Cela ne m'a jamais empêché de faire de très nombreuses expositions en France et à l'étranger, d'intéresser la critique, d'avoir des commandes publiques, d'exposer de de grandes institutions.
RépondreSupprimerJ'offre des travaux. J'en prête d'autres.
C'est un choix de liberté mais je ne porte pas de jugement critique sur les artistes qui ont choisi d'autres voies. La pluralité des fonctionnement me semble très saine.
Actuellement, mon travail numérique est fait d'installations éphémères. Captables, téléchargeables, elle appartiennent à ceux qui les apprécient.
http://christianlouis.blog4ever.com/blog/index-383779.html