A l’heure où se clôt la grand’messe de l’art contemporain parisien (quoique le terme soit impropre : l’entrée à une messe est gratuite quand celle de la FIAC était à la modique somme de 28€), se pose la question de l’évolution de la pratique artistique contemporaine et de sa toute fraîche légitimité.
A en croire la place marginale qu’il occupe, l’art numérique reste encore sous évalué pour ne pas dire dénigré par nombre de galeries françaises qui lui préfèrent des artistes orientés vers des techniques de peinture traditionnelles, le conceptuel, la vidéo ou la photographie.
Seulement en quoi l’art numérique serait-il moins légitime que ces disciplines à la reconnaissance déjà bien établie ?
A en croire la place marginale qu’il occupe, l’art numérique reste encore sous évalué pour ne pas dire dénigré par nombre de galeries françaises qui lui préfèrent des artistes orientés vers des techniques de peinture traditionnelles, le conceptuel, la vidéo ou la photographie.
Seulement en quoi l’art numérique serait-il moins légitime que ces disciplines à la reconnaissance déjà bien établie ?
Sa nouveauté ne plaide pas en sa faveur, dans la mesure où le public initié se tourne en priorité vers la « valeur sûre » autrement dit vers la peinture ou la sculpture, tout en gardant une certaine méfiance vers un art qui peut être aisément taxé de « facile » compte tenu des possibilités offertes par les logiciels modernes. Autant vous le dire tout de suite, c’est faux : il n’y a aucune commune mesure entre supprimer les yeux rouges d’une photo et créer une œuvre de A à Z sur un écran d’ordinateur, cela suppose une connaissance parfaite de l’outil et une démarche créatrice qui n’a rien à envier aux partisans du pinceau et de la palette.
On peut également rétorquer qu’un fichier numérique est une œuvre dématérialisée, mais cet argument ne peut être considéré comme recevable de la part des défenseurs de l’art conceptuel puisque dans ce domaine, ils considèrent que l’idée en elle-même (si ça c’est pas immatériel !!) se confond avec l’œuvre.
On peut également rétorquer qu’un fichier numérique est une œuvre dématérialisée, mais cet argument ne peut être considéré comme recevable de la part des défenseurs de l’art conceptuel puisque dans ce domaine, ils considèrent que l’idée en elle-même (si ça c’est pas immatériel !!) se confond avec l’œuvre.
Peut-être faut-il chercher du côté de la matérialisation de l’œuvre justement. Le « problème » avec une œuvre numérique est qu’elle soit aisément copiable. Il s’agit cependant d’une pratique courante et en aucun cas nouvelle car la reproduction a cours depuis bien longtemps en matière artistique que ça soit à partir de la gravure sur plaque de cuivre (Eau-forte), sur bois (xylographie), ou sur pierre (lithographie). Or ces pratiques ont toutes une légitimité dès lors qu’elles font l’objet d’une certaine régulation par les artistes et ceux qui diffusent leurs œuvres. La difficulté qui se pose (pas uniquement en la matière) est qu’il n’a jamais été aussi simple de faire un « copier-coller » ou un « enregistrer sous ». Il appartient alors à l’artiste de proposer des versions en basse définition comme « échantillon » de leur travail, tandis que le galeriste veille à restreindre le nombre d’exemplaire matériels de l’œuvre afin qu’elle garde son côté « hand-made ».
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