Je voudrais à travers cette lettre te faire part de l’expérience artistique inoubliable à laquelle j’ai eu la chance d’être confronté le mois dernier au Musée Départemental de Beauvais, bien que confronté le mot soit faible puisqu’un choc frontal sans airbag et sans ceinture à 200 sur l’autoroute soit certainement moins brutal.
Cette lettre s’adresse à toi, ersatz d’artiste de mes deux, toi dont j’ai fort heureusement déjà oublié le nom (sois sûr que sans cette lacune je l’aurais volontiers mentionné) en espérant de tout cœur que la postérité sera frappée en ce qui te concerne de la maladie d’Alzheimer.
Lors de cette expo collective dont les têtes d’affiches s’appelaient encore une fois Boltanski et Messager auxquels j’espérais par ailleurs enfin échapper en visitant une expo non parisienne, tu as eu l’idée géniââââle, inédite, révolutionnaire, les mots me manquent, d’exposer tendus sur un banal filet une quinzaine de slips – propres, c’est la seule circonstance atténuante que l’on puisse t’accorder – aux côtés des œuvres des illustres représentants français de l’art comptant pour rien sur la scène internationale.
Tes slips immaculés sont, je le déplore encore une fois, hélas représentatifs du néant créatif de la scène artistique française (trop) visible qui se borne depuis Duchamp à la singerie pure et simple de celui qui osa LE PREMIER exposer un objet courant dans un évènement artistique d’envergure.
Face à la nullité ambiante des artistes sur-médiatisés qui ne font parler d’eux que par la controverse qu’ils suscitent (c’est d’ailleurs plus ou moins ce que je suis en train de faire), je préfère modestement exposer et vendre mes 11 « petits artistes » qui se démènent pour essayer de créer quelque chose de beau.
Sur ce, monsieur l’imposteur, je te prie de bien vouloir agréer en l’expression de ma plus profonde aversion à ton égard.
Nicolas Rousseau
PS Embrasse de ma part le ou la commissaire d’expo qui n’a pas pris la peine de justifier par un habituel bla-bla philosophico artistique ennuyeux la vacuité de ta démarche.
Cette lettre s’adresse à toi, ersatz d’artiste de mes deux, toi dont j’ai fort heureusement déjà oublié le nom (sois sûr que sans cette lacune je l’aurais volontiers mentionné) en espérant de tout cœur que la postérité sera frappée en ce qui te concerne de la maladie d’Alzheimer.
Lors de cette expo collective dont les têtes d’affiches s’appelaient encore une fois Boltanski et Messager auxquels j’espérais par ailleurs enfin échapper en visitant une expo non parisienne, tu as eu l’idée géniââââle, inédite, révolutionnaire, les mots me manquent, d’exposer tendus sur un banal filet une quinzaine de slips – propres, c’est la seule circonstance atténuante que l’on puisse t’accorder – aux côtés des œuvres des illustres représentants français de l’art comptant pour rien sur la scène internationale.
Tes slips immaculés sont, je le déplore encore une fois, hélas représentatifs du néant créatif de la scène artistique française (trop) visible qui se borne depuis Duchamp à la singerie pure et simple de celui qui osa LE PREMIER exposer un objet courant dans un évènement artistique d’envergure.
Face à la nullité ambiante des artistes sur-médiatisés qui ne font parler d’eux que par la controverse qu’ils suscitent (c’est d’ailleurs plus ou moins ce que je suis en train de faire), je préfère modestement exposer et vendre mes 11 « petits artistes » qui se démènent pour essayer de créer quelque chose de beau.
Sur ce, monsieur l’imposteur, je te prie de bien vouloir agréer en l’expression de ma plus profonde aversion à ton égard.
Nicolas Rousseau
PS Embrasse de ma part le ou la commissaire d’expo qui n’a pas pris la peine de justifier par un habituel bla-bla philosophico artistique ennuyeux la vacuité de ta démarche.
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