Si vous suivez de près l’actualité artistique, le vol de 5 toiles de Modigliani, Braque, Picasso, Léger et Matisse, ne vous a certainement pas échappé. Le lendemain du larcin (estimé tout de même a 500 millions d’euros), l’adjoint à la culture, Christophe Girard parlait de vol d’une « sophistication extrême », avant que l’on apprenne que le voleur avait simplement cassé une vitre et brisé un cadenas…non vous ne rêvez pas une cisaille et un cutter sont des objets hautement sophistiqués, fruits du dernier cri de la technologie qui feraient passer l’IPad pour une charrue à soc.
Au-delà, des défaillances du système de sécurité, on ne peut s’empêcher de pointer du doigt l’assurance des conservateurs qui partent du principe que même si certaines des toiles exposées seraient dérobées, elles seraient de toute façon invendables. Ce qui est vrai puisque les toiles volées ne sont pas des œuvres de petits maîtres, et sont désormais identifiées et répertoriées sur un fichier mis en place par Interpol en 2009 qui recense 34000 œuvres dérobées à travers le monde.
Le hic est qu’il ne s’agit pas d’une première, les exemples sont nombreux : un Magritte volé en plein jour à Bruxelles en septembre 2009, un carnet de dessins au musée Picasso à Paris en juin de la même année et plus récemment un pastel de Degas à Marseille en janvier dernier et j’en passe. Ceci est assez symptomatique des manquements en matière de sécurité de la part des musées européens. Sont-ils pour autant les seuls responsables ? Dans le cas du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, il semblerait que le système de sécurité ait été hors service depuis Mars, tuyau intéressant pour une personne mal intentionnée…De plus, par manque de moyens la plupart des Musées publics doivent faire appel à des sociétés de surveillance privées dont l’absentéisme et le laxisme sont pointés du doigt par les musées en question prompts à chercher un responsable ailleurs que dans leurs murs.
D’ici là, y a plus qu’à attendre le montant de la rançon, sûrement faramineux…autant vous dire que si vous voulez revoir ces œuvres un jour accrochées aux cimaises du MAM, va bien falloir que quelqu’un se dévoue pour mettre quelques euros dans le nourrain…d’ailleurs nous allons passer parmi vous.
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