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mardi 19 octobre 2010

Jean-Michel Basquiat au Musée d'Art Moderne de Paris

Le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris consacre une rétrospective à Jean-Michel Basquiat du 15 octobre au 30 janvier 2011.

Né à New York, en 1960, d'une mère porto-ricaine et d'un père d'origine haïtienne, c'est dans la rue que Jean-Michel Basquiat s'exprime dans un premier temps. Avec l'un de ses amis Al Diaz, ils couvrent des immeubles de Lower Manhattan de graffs auxquels il ajoute la signature « SAMO© » (« same old shit »). En 1978 il quitte le lycée et vend des T-shirts et des cartes postales dans la rue pour survivre. Il obtient une première reconnaissance en 1980 en participant à une exposition collective, « The Times Square Show ». En 1981, un article du critique d’art René Ricard paru dans Artforum lance la carrière de l’artiste.
En 1983 il rencontre Andy Warhol, avec lequel il débute une collaboration fructueuse et une forte amitié. C’est aussi le moment où Basquiat sombre dans l’héroïne et montre des premiers signes de paranoïa.

Basquiat est l'un des pionniers du mouvement graff underground. Ses toiles se vendent aujourd'hui aux enchères à des prix astronomiques. Il est connu et reconnu à travers le monde pour ses œuvres à la fois profondes et percutantes. Son univers plein de couleurs et de graphisme mélange la Bible et les mythologies sacrées du vaudou. Il brûle sa vie, habité par la révolte et la mort. S'inspirant à ses débuts de ce qu'il voit dans la rue, il peint divers éléments urbains récurrents : squelettes et masques exprimant son obsession de la mort, voitures, immeubles, jeux d’enfants, pauvreté, graffitis… Il introduit ensuite dans ses œuvres plusieurs codes issus de la publicité, de la bande dessinée ou encore des signes du jazz et du rap. Puis l'artiste révèle peu à peu son intérêt pour son identité noire et son histoire. Il se lance alors dans la représentation de personnages noirs historiques ou contemporains. Il espère ainsi lancer un message et combattre toute forme de ségrégation et de discrimination.
L'ensemble de toutes ses œuvres projette toujours le même sentiment : de la violence et de la colère entremêlées d'une énergie indiscutable. Jusqu'à sa mort, Jean-Michel Basquiat n'a cessé d'évoluer dans son style.
L'ascension de Basquiat sur la scène artistique internationale est fulgurante : en 1982, il participe à la Documenta 7 de Kassel. L'année suivante il expose à la Biennale du Whitney Museum of American Art à New York.
Quand il meurt à 27 ans d'une overdose en 1988, il laisse une œuvre déjà abondante et reconnue en Europe comme aux Etats-Unis.

La rétrospective du Musée d'art moderne de la Ville de Paris sera composée d'une centaine d'œuvres (peintures, dessins, objets) reconstituant le parcours de la courte mais néanmoins prolifique carrière artistique de Jean-Michel Basquiat.
Elle est co-organisée avec la Fondation Beyeler de Bâle, qui l'a présentée du 9 mai au 5 septembre 2010.



arts.fluctuats.net, culture.france2.fr, sortirapapris.com



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