Stoul/Boogie Woogie Sister n°3 (détail) - Alesko/Octotrap (détail)

mercredi 23 mars 2011

Viva Mexico

Acte I

Quand la justice, la culture, les relations diplomatiques et la politique s'entrecroisent, c'est rarement pour offrir quelque chose de positif. Petit flashback : Florence Cassez considérée comme ayant été injustement condamnée ou du moins n'ayant pas eu droit à un procès équitable par une cour mexicaine en 2009 pour enlèvement, séquestration etc. Or il se trouve que 2011 était prévue pour être l'année du Mexique en France. Face à ce que de nombreux responsables politiques considèrent comme une injustice, certains ont (trop) rapidement fait l'amalgame et appelé au boycott à l'instar de celui opéré aux USA contre les produits hexagonaux suite au refus de la France d'intervenir en Irak. De là à balancer le Chili con Carne à la poubelle et la Tequila dans le caniveau, il n'y a qu'un pas...

Michèle Alliot Marie dont la compétence en matière diplomatique ne saurait être remise en question avait prévu de ne pas assister aux célébrations prévues en cette année du Mexique (ça tombe bien diront certains). Afin de soi disant soutenir Florence Cassez (imaginez un peu la portée du soutien), Martine Aubry a courageusement décidé au risque d'hypothéquer ses prochaines visites officielles de faire fermer l'exposition Drôles d'estampes prévue du 11 Février au 3 Avril qui devait abriter des œuvres d'artistes mexicains du XIXème siècle. Nul doute que le Mexique a encore du mal à se remettre après un coup aussi rude porté à son économie.

Bon bien sûr, on ne peut pas s'empêcher de penser qu'entre le fait de condamner une ressortissante française sur des bases douteuses et celui d'annuler une exposition où sont accrochées des œuvres d'artistes mexicains peut paraître aussi proche que le lien entre MacDo et la gastronomie...


Acte II

Le Mexique, 'achment furax, n'a pas pu se retenir de répliquer avec hargne : une statuette maya vendue lundi à Drouot pour près de 3 millions d'euros serait un faux selon un communiqué du ministère mexicain des affaires étrangères et l'institut national d'anthropologie et d'histoire mexicain...nananèreuh. Quel crédit accorder à ce communiqué ? Simples représailles puériles ou réels doutes sur l'authenticité ? Bien évidemment l'expert chargé de la vente penche pour la première option...

Le fin mot de l'histoire est qu'avant de soutenir une cause n'importe comment certains devraient réfléchir un minimum aux conséquences. Quid de la prochaine étape ? Interdiction des produits Old el Paso ?? Boycott de la tortilla ? Bûcher de fajitas ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire