L’Europe
est en crise, ce n’est un scoop pour personne le hic est qu’en cas de crise
tout ce qui n’est pas nécessaire passe à la trappe et en premier lieu la
culture.
Certes en
France, on peut toujours se rassurer en se disant que c’est pire
ailleurs (ah bah ça va alors), c’est le cas en Italie où seulement 0.21%
du budget y est consacré. A tel point qu’un musée d’art contemporain proche de
Naples à l’initiative de son directeur a commencé à brûler les œuvres qu’il
abrite afin de protester contre le tour de vis budgétaire visant le domaine
culturel, le tout retransmis sur Skype. Cet autodafé d’une nature un peu
particulière a eu lieu avec l’assentiment de l’artiste – en l’occurrence
Séverine Bourguignon – dont l’œuvre a fini en cendres.
Antonio
Manfredi, le directeur du Musée, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin
puisqu’il compte brûler trois œuvres par semaine pour dénoncer l’indifférence
de l’Etat devant son incapacité à protéger son patrimoine* et les réductions
drastiques de subventions accordées aux institutions culturelles. S’ajoute à
cela quelques pressions, menaces, et intimidations de la part de la Camorra et
ce brave conservateur (du coup le mot perd un peu de son sens) en est arrivé à
un stade d’exaspération l’ayant amené à cette extrémité.
* à titre
indicatif, les ruines de Pompéi ont fait l’objet de plusieurs effondrements du
fait de l’absence d’entretien liée au manque de moyens...alors pensez bien que
si un site culturel classé au patrimoine mondial de l’Unesco est négligé à ce
point, imaginez l’intérêt porté à la création contemporaine par les autorités...
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