Stoul/Boogie Woogie Sister n°3 (détail) - Alesko/Octotrap (détail)

jeudi 18 mars 2010

L’Art de prendre les gens pour des buses...

Pour l’amateur francilien de Munch, une expo lui est en ce moment consacrée. La Pinacothèque a voulu présenter son oeuvre, au-delà de cette toile qu'elle ne considère pas représentative, en exposant essentiellement des oeuvres issues de collections privées. « Le cri » est à Munch ce que la Joconde est à Leonard de Vinci : une œuvre centrale et incontournable. Tellement incontournable que la Pinacothèque a jugé bon à l’en croire de ne pas chercher à l’exposer. Au-delà de la démarche – louable – de ne pas réduire l’œuvre de Munch (prononcez « Monk » si vous voulez passer pour un norvégianophone...c’est très chic et ça permet de briller pendant les vernissages où on s’emmerde) à cette toile, l’origine de cette expo se trouve dans le fait que deux des toiles exposées à Oslo (il en existe 4 versions) ont été volées ces quinze dernières années (1994 et 2004). Après une demande de rançon, une attaque à main armée et deux descentes de police, les deux toiles ont été retrouvées et ont réintégré leurs musées respectifs.
Depuis, les conservateurs norvégiens se montrent quelque peu réticents, c’est le moins que l’on puisse dire, à prêter leurs toiles aux expos consacrées à Munch à l’étranger. «Ce n'est pas une exposition par défaut, assure Dieter Buchhart, commissaire de cet «Anti-Cri»...ben voyons. On sait tous que s’ils avaient eu la possibilité d’exposer « le Cri », les ventes de billets et de catalogues d’expos auraient été tout autres...Décidément les commissaires d’expos trouvent toujours les moyens de vous faire payer...
Quelques idées d’expos : « le cubisme » sans les « Demoiselles d’Avignon », « l’Anti-Joconde chez Leonard sans Mona Lisa», « Picasso et les Ménines » sans la célébrissime toile de Velasquez (vécu). Autant vous dire que si vous voulez des points de comparaison, va falloir aller faire un tour chez les Vikings...

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