Stoul/Boogie Woogie Sister n°3 (détail) - Alesko/Octotrap (détail)

vendredi 19 mars 2010

Quand la politique censure des artistes...

Quatre mots qui dérangent : travailler, gagner, plus, moins. L’installation de l’artiste chinoise Siu Lan Ko a été démontée quelques heures après leur affichage sur la façade de l’École des Beaux-Arts, quai Malaquais. « Censure politique », dénonce l’artiste.« Un week-end de sept jours », une exposition collective à la connotation délibérément utopique, devait présenter du 13 au 21 février des œuvres d’étudiants du Royal College of Art de Londres, et de Lasalle College of the Arts de Singapour. Siu Lan Ko, qui connaît bien les Beaux-Arts de Paris pour y avoir passé deux ans en résidence, avait imaginé deux bannières réversibles de 7 mètres de haut sur 1,2 m de large, visibles depuis les quais de la Seine et incluant simplement quatre mots. Selon le chemin que l’on empruntait, on pouvait lire les mots ci-dessous.
Gagner Plus, Travailler Moins
Travailler Plus, Gagner Moins
Travailler Moins, Gagner Moins
Travailler Plus, Gagner Plus
Plus Gagner, Plus Travailler
Moins Gagner, Plus Travailler
Moins Travailler, Moins Gagner
Plus Travailler, Plus Gagner
Plus Gagner, Moins Travailler
Plus Travailler, Moins Gagner


Si on peut se questionner sur le côté artistique de la démarche, on peut en revanche difficilement comprendre en quoi elle suscite la réprobation de l’école des Beaux arts au point de faire décrocher les banderoles...difficile de croire à un côté subversif étant donné que la formule chère à notre président est déclinée sous différentes formes positives ou négatives. La politique est un sujet sensible et le monde de l’art ne manque pas d’artistes autrement plus engagés qui ne sont heureusement pourtant pas censurés. Si ces deux composants de nos vies que sont le travail et l'argent ne peuvent être abordés par les artistes contemporains sous prétexte que leus oeuvres déplaisent à la classe politique avec la complicité de l'école des Beaux Arts, la liberté de création risque d'avoir du plomb dans l'aile dans les anneés qui viennent...

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