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jeudi 8 avril 2010

Lucian Freud au Centre Pompidou (10 mars - 19 juillet 2010)


Lucian Freud
, âgé de 88 ans, n’est autre que le petit-fils du célèbre Sigmund Freud. Il naît à Berlin en 1922. Sa famille émigre en Grande-Bretagne dès 1933 pour échapper au nazisme. Sa première exposition a lieu en 1944 à la Lefevre Gallery, où Lucian Freud expose une toile désormais célèbre, The Painter's Room, où la juxtaposition incongrue de plantes et de personnages est représentative de sa période « surréaliste ».
En mai 2008, la toile Benefits Supervisor Sleeping de 1995 est vendue chez Christie's à New York pour plus de 33 millions de dollars (environ 23 millions d'euros), somme record pour la vente d'une œuvre peinte par un artiste vivant.

Le Centre Pompidou ne prend pas trop de risques, une fois de plus, dans sa programmation…entre Pierre Soulages et Lucian Freud, respectivement 90 et 88 ans, le temple de l'art contemporain consacre sa programmation à des petits jeunes !! Si le terme « rétrospective » a déjà une odeur de sapin, on peut s’interroger sur le manque d’audace des commissaires d’exposition et sur la politique de promotion d’artistes étatique.
Malgré tout, l’exposition présente un ensemble très complet de tableaux retraçant son œuvre : une cinquantaine de peintures en grand format, complétées par une sélection d'œuvres graphiques, ainsi que des photographies de l'atelier londonien de l'artiste.
Le thème de l’exposition est l'atelier de l’artiste, ce lieu intime qui fonde la peinture et la pratique de Lucian Freud. La singularité de son travail réside principalement dans le traitement minutieux du portrait et du nu. Le modèle est observé dans l’intimité de l'atelier. Lucian Freud ne commence à peindre des portraits qu’à partir des années 1950, la plupart du temps des nus. Il commence alors à employer une pâte plus épaisse et des couleurs de terre, dans une manière proche de celle de Rembrandt. Lucian Freud ne peint que ce qu'il place au sein de cet espace clos : il y installe ses modèles selon des mises en scène précises. Son hyperréalisme est accentué par la pose non apprêtée des modèles, simplement jetés là sur leur siège ou à même le sol. Il met en jeu le mobilier et les rares objets de l'atelier, accessoires récurrents des compositions : plante verte, canapé crevé, fauteuil usé, lit en fer, lavabo, murs maculés de peinture. L'artiste choisit ses modèles parmi ses amis, les membres de sa famille ou ses amis peintres.
Le thème de l'atelier porte en lui la métaphore de la peinture : le huis-clos entre le peintre et son modèle (depuis Rembrandt en passant par Courbet et Picasso), l'espace de la peinture – représentation du réel, processus de création -, la figure de l'artiste – autoportraits et relecture des maîtres.

Source : centrepompidou.fr

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