Stoul/Boogie Woogie Sister n°3 (détail) - Alesko/Octotrap (détail)

mercredi 26 octobre 2011

Engagez vous qu'y disaient

Pour le peu de personnes qui nous connaissent déjà, et les trop nombreuses qui ne nous connaissent pas encore, vous avez pu vous apercevoir à travers la lecture de ce modeste blog que nous présentons relativement fréquemment des œuvres numériques des artistes avec qui nous travaillons (Cf. les post précédents, honteusement promotionnels)

Or certaines personnes dénigrent cet art qui a eu le tort de naître trop récemment arguant qu'un fichier numérique est duplicable à l'infini. Non seulement cet argument n'a pas lieu d'être étant donné que la reproduction d'une oeuvre d'art sous quelque forme que ce soit est loin d'être un procédé récent : le procédé de gravure sur bois s'est développé en Europe autour du quinzième siècle. Par la suite, d'autres matrices ont été expérimentées...sur bois (xylogravure), sur cuivre (eau-forte), sur linoléum (linogravure) entre autres permettant aux artistes de diffuser leur travail au plus grand nombre sans pour autant négliger la technique classique que constitue l'huile ou l'acrylique sur toile qui confère à l'oeuvre son caractère unique et le prix concomitant.

L'apparition de la sérigraphie – support privilégié de la plupart des artistes pop, Warhol en tête - a joué par la suite un grand rôle dans la technique de reproduction d'une oeuvre. En fait le discrédit attaché à la reproduction, est davantage du fait de diffuseurs peu scrupuleux dont l'artiste est parfois le complice, quels que soient le support et le matériau...certains sculpteurs contemporains peu a même de donner des leçons (et qui pourtant ne s'en privent pas), sortent ainsi des bronzes signés et estampillés ESA (Epreuve Spéciale d'Artiste) non numérotés à tour de bras pendant 10 ans...(si vous voulez le nom envoyez nous un mail, un indice : il expose Place des Vosges et à Honfleur)...D'autres plus connus mais aussi plus créatifs, dont le nom est resté à la postérité, Salvador D. (pour préserver son anonymat) ne se sont pas privés de sortir des bronzes à 300 exemplaires, ce que les gens ne savent pas, c'est que le chiffre de 300 correspond à une couleur de patine et qu'il en existe de 3 patines différentes.

Bien souvent, l'éditeur peu scrupuleux ne s'embarrasse pas de considérations comme le respect du client ou de l'artiste...tant que ça se vend, on imprime...après tout si deux personnes ont le même numéro sur leur exemplaire, la probabilité qu'elles se rencontrent est pour ainsi dire nulle.

L'apparition du numérique, il y a quelques années a changé la donne : un fichier peut dès lors être imprimé en dehors de tout contrôle et rien ne garantit au client, à part le certificat d'authenticité et la bonne foi du marchand (sur Urban Art Avenue vous pouvez y aller les yeux fermés : on fournit les deux...et gratuitement même, pardon pour la page de pub !) que son oeuvre n'a pas fait l'objet d'une édition précédente portant le même numéro...dans un format différent.

Une oeuvre numérique peut et doit effectivement être remise avec un certificat et/ou numérotée, ils ont jugé bon de limiter le nombre d'exemplaires pour un format donné...rien ne leur interdisant de réduire ou d'augmenter le format quand le nombre d'exemplaires initialement prévu est épuisé. L'avantage du numérique est qu'il permet quasiment d'imprimer l'oeuvre sur n'importe quel format, pour peu que la résolution du fichier d'origine soit suffisante...à charge pour le diffuseur bienveillant de justifier son prix de vente par un nombre d'exemplaires restreint, préalablement défini d'un commun accord avec l'artiste avant même que le premier exemplaire ne soit imprimé, et pour un format et support unique.


Nous prenons cet engagement solennel sur l'honneur, sur la Bible, le Coran, la Torah, sur tous les textes sacrés, le catalogue de la Fiac, et la vie de ma mère, je lève la main droite (même la gauche si vous voulez), je crache, croix de bois, croix de fer si je mens, je vais en enfer à condition qu'ils aient enfin installé la clim.

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