Stoul/Boogie Woogie Sister n°3 (détail) - Alesko/Octotrap (détail)

jeudi 20 octobre 2011

What else ?

Ca y est ça recommence...après un an d'accalmie relative, une crise grecque devenue mondiale, un tsunami, et un réacteur nucléaire qui prend l'eau, on aurait bien droit à un peu de repos, non ? Mais non, y a des jours comme ça où le sort s'acharne ; avec la chute des feuilles et la hausse des prix s'annonce une fois de plus la traditionnelle semaine où les dévots de l'art contemporain se consacrent à leur activité favorite : rendre une petite visite à la FIAC, après tout c'est tellement plus chic que le Salon de l'Agriculture et au moins ça pue pas la bouse, par contre le rire hypocrite complaisant c'est une autre histoire...

Oui parce qu'à l'instar du prix du tabac et des sodas, l'entrée de la Fiac subit une inflation galopante : pour la modique somme de 32€ (contre 28€ l'an dernier) vous pourrez acquérir le droit de vous extasier devant le gratin artistique international soigneusement sélectionné par Saint Pierre les yeux fermés. A ce train là, d'ici quelques années les œuvres présentées seront moins chères que le billet d'entrée...bon y a de la marge mais quand même.

Déjà si vous allez sur le site de la fiac juste par curiosité (votre compte ne sera pas débité), c'est à se demander s'il le font pas exprès, faut rentrer son adresse email, même virtuellement on n'y rentre pas comme ça !

N'en déplaise à Martin Bethenod qui clamait hier dans le tube haut et fort que l'art contemporain n'a jamais été autant populaire (oui dit comme ça, ça fait tout drôle), je rechigne encore à me délester de cette somme qui alourdit inutilement mes poches. Pourtant avant d'entendre de sa bouche que oui il était possible de trouver quelques rares artistes talentueux ailleurs qu'à la Fiac...si, si au Palazzo Grassi à Venise, le siège de la Fondation Pinault qu'il dirige depuis un an. Après cette subtile séance d'auto promotion et quelques pensées tellement profondes à propos de Maurizio Cattelan qu'on a du mal à en saisir le fond, il décrète que l'Art contemporain sans un discours à propos d'une oeuvre long comme la version director's cut de Shoah de Claude Lanzmann ne peut mener qu'à une compréhension superficielle de la démarche de l'artiste...évaluée par les soins de son éminence à 10-15%, les 80% de vérité restants étant détenus contre leur gré par son ego surgonflé.

Que voulez-vous ma pov Dame, l'Art contemporain ne s'embarrasse pas de sentiments simples, spontanés et accessibles, à quoi servirait Martin Bethenod autrement, vous y avez pensé vous ?

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