Stoul/Boogie Woogie Sister n°3 (détail) - Alesko/Octotrap (détail)

mardi 7 février 2012

Rubrique nécro




Puisqu'il est de bon ton de prononcer un éloge funèbre lors du décès, en voici une...même si ça fait une belle jambe au défunt.


Antoni Tapiès est décédé hier, alors que fleurissent sur la toile les superlatifs tant relatifs à l'homme qu'à son oeuvre, nous nous associons au cortège de pleureuses officielles au sein duquel on trouve quelques marchands qui se frottent déjà les mains...


Car oui, Tapies était un artiste marquant du 20ème siècle, pas le plus grand de mon point de vue mais pas le plus petit non plus. Abstraction faite de la pauvreté esthétique délibérée de ses oeuvres, il concevait la toile comme un champ de bataille où la brutalité elle même soulignée par la simplicité des matériaux trouvait un terrain d'expression adéquat. Comme autant de cicatrices ouvertes, il ajoutait de la matière avant d'en soustraire, rayait, biffait afin de souligner la vulnérabilité de l'homme et de sa condition...chose que n'a pas manqué de remarquer Bachar Al-Assad.

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