mardi 14 décembre 2010
La provocation défraichie by Larry Clark
Attention les yeux !!
Sur place, peu de clichés, une impression d’expo un peu maigre et faite surtout pour être « cool ». Comme on si attend quand on connaît un peu le travail de Clark, une ambiance plutôt malsaine (des seringues, du sexe, des visages défigurés par la douleur), mais c’est le gros manque de contextualisation des photos qui se trouve être le plus gênant finalement.
Nous vivons dans une société ultra-érotisée, où les fesses sont partout, le sexe n’est donc plus vraiment une marque de provocation. Cette expo sent le réchauffé, le faux sulfureux et la provoc’ défraîchie, et ces photos ne choquent plus personne. La seule chose qui me trottait dans la tête pendant la visite de cette expo était « pourquoi »? Quel est le sens de tous ces clichés, où veut-il en venir? N’a t-il aucun autre intérêt que le glauque? N'a t-il rien d'autre à dire? Quelle est cette étrange obsession?
Les photos appartiennent à une série représentant des membres de la jeunesse paumée de la ville de Tulsa (Oklahoma), aux Etats-Unis, dans les années 60-70. Clark ne fait que saisir une réalité très crue.
Sur Europe 1, Guy Carlier comparait cette exposition à l’Origine du monde de Courbet. La bonne blague !! Comparer Clark à Courbet, déjà, c'est fort, mais surtout, Courbet a révolutionné l'histoire de l'art et a fait bouger les mentalités sclérosées de son époque en représentant un sexe féminin, quand Clark montre une femme enceinte en train de se piquer, des partouzes et des adolescents en train de découvrir leurs corps...
A l’époque où il prend ces photos, Clark a une vingtaine d’années. Qu’est-ce qu’il fabrique dans l’alcôve d’adolescents, à les prendre en photo dans leur intimité? Lorsque Le Monde lui pose la question, Larry Clark dément tout « désir » pour les sujets représentés, tout en reconnaissant que ces photos sont « dérangeantes ». Mais il relativise immédiatement : « l’art est dérangeant ». Mouais, ce qui est sûr c'est que Larry Clark a fait le tour de son "art" et n'a pas beaucoup évolué, hélas, il n'a plus grand chose à nous dire et c'est dommage.
lundi 22 novembre 2010
Un grand merci !!
A très vite pour de nouvelles aventures...
jeudi 28 octobre 2010
Vers un Art Contemporain 2.0 ?
A en croire la place marginale qu’il occupe, l’art numérique reste encore sous évalué pour ne pas dire dénigré par nombre de galeries françaises qui lui préfèrent des artistes orientés vers des techniques de peinture traditionnelles, le conceptuel, la vidéo ou la photographie.
Seulement en quoi l’art numérique serait-il moins légitime que ces disciplines à la reconnaissance déjà bien établie ?
On peut également rétorquer qu’un fichier numérique est une œuvre dématérialisée, mais cet argument ne peut être considéré comme recevable de la part des défenseurs de l’art conceptuel puisque dans ce domaine, ils considèrent que l’idée en elle-même (si ça c’est pas immatériel !!) se confond avec l’œuvre.
mardi 19 octobre 2010
Jean-Michel Basquiat au Musée d'Art Moderne de Paris
Né à New York, en 1960, d'une mère porto-ricaine et d'un père d'origine haïtienne, c'est dans la rue que Jean-Michel Basquiat s'exprime dans un premier temps. Avec l'un de ses amis Al Diaz, ils couvrent des immeubles de Lower Manhattan de graffs auxquels il ajoute la signature « SAMO© » (« same old shit »). En 1978 il quitte le lycée et vend des T-shirts et des cartes postales dans la rue pour survivre. Il obtient une première reconnaissance en 1980 en participant à une exposition collective, « The Times Square Show ». En 1981, un article du critique d’art René Ricard paru dans Artforum lance la carrière de l’artiste.
En 1983 il rencontre Andy Warhol, avec lequel il débute une collaboration fructueuse et une forte amitié. C’est aussi le moment où Basquiat sombre dans l’héroïne et montre des premiers signes de paranoïa.
Basquiat est l'un des pionniers du mouvement graff underground. Ses toiles se vendent aujourd'hui aux enchères à des prix astronomiques. Il est connu et reconnu à travers le monde pour ses œuvres à la fois profondes et percutantes. Son univers plein de couleurs et de graphisme mélange la Bible et les mythologies sacrées du vaudou. Il brûle sa vie, habité par la révolte et la mort. S'inspirant à ses débuts de ce qu'il voit dans la rue, il peint divers éléments urbains récurrents : squelettes et masques exprimant son obsession de la mort, voitures, immeubles, jeux d’enfants, pauvreté, graffitis… Il introduit ensuite dans ses œuvres plusieurs codes issus de la publicité, de la bande dessinée ou encore des signes du jazz et du rap. Puis l'artiste révèle peu à peu son intérêt pour son identité noire et son histoire. Il se lance alors dans la représentation de personnages noirs historiques ou contemporains. Il espère ainsi lancer un message et combattre toute forme de ségrégation et de discrimination.
L'ensemble de toutes ses œuvres projette toujours le même sentiment : de la violence et de la colère entremêlées d'une énergie indiscutable. Jusqu'à sa mort, Jean-Michel Basquiat n'a cessé d'évoluer dans son style.
L'ascension de Basquiat sur la scène artistique internationale est fulgurante : en 1982, il participe à la Documenta 7 de Kassel. L'année suivante il expose à la Biennale du Whitney Museum of American Art à New York.
Quand il meurt à 27 ans d'une overdose en 1988, il laisse une œuvre déjà abondante et reconnue en Europe comme aux Etats-Unis.
La rétrospective du Musée d'art moderne de la Ville de Paris sera composée d'une centaine d'œuvres (peintures, dessins, objets) reconstituant le parcours de la courte mais néanmoins prolifique carrière artistique de Jean-Michel Basquiat.
Elle est co-organisée avec la Fondation Beyeler de Bâle, qui l'a présentée du 9 mai au 5 septembre 2010.
arts.fluctuats.net, culture.france2.fr, sortirapapris.com
jeudi 14 octobre 2010
Expo inaugurale en grande pompe
mardi 5 octobre 2010
Cinq idées reçues à propos de l'art contemporain (5/5) : l'art contemporain, c'est inutile...
...comme tout le reste, ou presque !! Certaines personnes réfractaires à l'idée d'acheter une œuvre d'art ne se privent pas d'acquérir des boules à neiges ou des boîtes à meuh comme souvenirs de vacances, quelle est l'utilité d'avoir une Rolex pour avoir l'heure quand on peut l'avoir sur une Swatch ? Ah si, si l'on s'en tient aux critères arbitraires de réussite de Jacques S., dans le premier cas vous avez réussi votre vie dans le deuxième, vous êtes un looser (Si par contre vous achetez votre première Rolex à 70 ans, c'est bien mais pas top).
Si on devait éliminer tout ce qui est inutile matériellement de nos vies, ça en ferait des choses à recycler dans la mesure où la plupart de nos dépenses sont des dépenses d'agrément. L'art en est une , acheter un tableau n'est pas moins inutile que d'acheter un Iphone quand on ne fait que téléphoner avec (pour ceux qui veulent tripoter la foufoune de Zahia sur l'écran tactile, ça présente en revanche un intérêt certain).
Une oeuvre d'art présente l'avantage d'être quasiment inusable et surtout, quand il s'agit d'une pièce unique, d'être strictement personnelle. Il s'agit là d'une démarche en marge du comportement consumériste puisque l'on achète pas de l'art pour être « in » ou « tendance ». Mais le besoin du « beau » n'est pas moins légitime - au contraire – que celui qui obéit à la seule règle de posséder le dernier cri en matière de technologie (qui d'ailleurs sera dépassé six mois plus tard !).
La décision d'acquérir une oeuvre d'art n'obéit pas à une règle universelle et rationnelle, au point qu'on dit parfois que c'est elle qui vous choisit et non l'inverse : l'Art ne s'achète pas avec la tête mais avec le coeur, et souvent les personnes réticentes qui se laissent conquérir lors de leur premier achat, se laissent tenter beaucoup plus facilement par la suite.
Le pas est d'autant plus difficile à franchir que la somme en jeu est le plus souvent importante si bien que l'art tient bien souvent la dernière place dans la liste des courses, se faisant régulièrement précéder par des dépenses tout aussi superflues. C'est ainsi que certaines personnes, pourtant avec un goût très sûr, repoussent ad vitam aeternam leur décision d'acquérir une oeuvre d'art.
mardi 21 septembre 2010
Edward Hopper, l'âme de l'Amérique
Le peintre américain (1882-1967) est en effet mis à l'honneur à La Fondation de l'Hermitage à Lausanne jusqu'au 17 octobre. Nombre de critiques d'art influents se sont depuis penchés sur son oeuvre et n'ont pu s'empêcher de la décortiquer et de l'analyser sous toutes les coutures, ne pouvant s'empêcher de gagner leur pain en extrapolant au sujet de ses toiles. L'ennui est que nombre de ces ouvrages font désormais autorité en la matière ; or d'après les termes mêmes de l'artiste : « le truc de la solitude est exagéré ». Le thème en effet a été abordé par Hopper mais de là à écrire pléthore de bouquins avec ça, il faut quand même broder un peu. La tâche est d'autant plus difficile qu'on ne peut pas prétendre pondre d'ouvrage de référence de 200 pages avec un minimum de texte en clamant juste à qui veut bien le lire qu'une œuvre est belle !! Mais le hic est qu'il y a une différence fondamentale entre proposer une interprétation personnelle des oeuvres d'un artiste (qui n'engage que le point de vue de l'auteur) et prendre cette interprétation comme étant une vérité absolue.
Bien évidemment, il est tentant pour un artiste de créer une pièce sans analyser préalablement son sens profond. On en retrouve des exemples pas uniquement en peinture mais également en musique : l'un des plus connus est le morceau I am the Walrus écrite par John Lennon. Le Beatle ayant appris qu'un professeur d'anglais analysait les paroles de morceaux des Fab Four, il décida d'en écrire une « afin de voir ce que ces connards étaient capables de trouver là dedans ». Essayez donc de trouver le sens caché de :
Soit en français : Une crème jaunâtre qui goute de l'œil d'un chien mort
Le casier a crabes de la poissonnière, la prêtresse pornographique
Garçon, tu as été un mauvaise fille tu as baissé ta culotte
Je suis le porteur d'œufs, ce sont les porteurs d'œufs, je suis le morse.
jeudi 16 septembre 2010
Notre Galerie d'art en ligne est enfin fonctionelle !!
jeudi 9 septembre 2010
Ah que coucou !!
jeudi 2 septembre 2010
Consommation de tableaux
Un blockbuster est un phénomène de société visant à « faire exploser le quartier » (littéralement) et pour être « in », il faut l'avoir vu, l'avoir adoré ou détesté et être capable de débattre de son succès. La surenchère médiatique est telle sur ces blockbusters qu'il devient impératif socialement de s'y rendre et presque aussi impératif de les apprécier.
« Blockbuster », terme généralement appliqué au cinéma, il s’impose également dans les musées : dans les années 1970, le directeur du Metropolitan Museum of Art (New York) Thomas Hoving fut l'un des premiers à faire entrer le musée dans la culture de masse, avec la création de ces grandes expositions à succès, destinées à attirer le maximum de personnes.
Aujourd'hui, près d'un tiers des Français se pressent chaque année dans ces expositions à gros budgets, ce qui en fait la deuxième sortie culturelle après le cinéma. Une fréquentation qui ne semble pas être affectée par la crise, car les adeptes des expositions blockbuster sont toujours prêts à faire la queue pendant des heures, qu’il pleuve ou qu’il vente, à débourser une dizaine d'euros puis à défiler en rangs serrés devant des œuvres qu'ils ne pourront consommer admirer qu’à la va-vite, mais parfois jusqu'au bout de la nuit - le Grand Palais a ouvert 24h/24 pour la fin de Picasso et les maîtres début 2009 -, avant de se retrouver à la dernière étape de ce parcours consumériste : l'inévitable boutique-cadeaux, temple du produit dérivé qui sert à rentabiliser la production de l'expo à coups de souvenirs souvent très kitch. A la sortie, on a l’impression d’avoir consommé des tableaux comme on avale un hamburger dans un fast food et la quantité d'œuvres prime évidemment sur la qualité de la visite.
Pour faire une expo blockbuster, il faut : un artiste tourmenté, une approche soi-disant nouvelle sur son œuvre, et l'opportunité unique de voir une réunion exceptionnelle d'œuvres dispersées dans le monde entier. Parmi les expositions d'art qui remportent les plus gros succès : l'Egypte, les impressionnistes, les artistes maudits (Van Gogh, Modigliani) ou les grandes figures de l'art moderne, ce que confirment les récents succès de Picasso et les maîtres au Grand Palais et Kandinsky au Centre Pompidou (plus de 700 000 visiteurs chacune). Le Musée de la Monnaie de Paris a affiché 150 000 visiteurs au compteur pour la rétrospective de David LaChapelle ; la Pinacothèque a totalisé 200 000 personnes pour l'exposition Valadon-Utrillo. Plus récemment, il y a eu aussi Munch ou l'anti-Cri à la Pinacothèque ou Sainte-Russie au Louvre, et à venir à la fin de cette année, Claude Monet au Grand Palais, ou Jean-Michel Basquiat au Musée d’Art Moderne, qui viendront grossir les rangs des expos blockbusters.
L’évenementialisation de l’art paraît inévitable et se constate aujourd’hui avec des expositions « d'artistes » faussement provocateurs mais véritables business men, comme Jeff Koons avec son homard à Versailles ou Damien Hirst et ses veaux et autres bestioles coupées en deux et plongées dans du formol. Selon Jerry Saltz, le célèbre critique d’art du New York Magazine, écrivant à propos des expositions de Koons à Versailles et au Met de New York en 2008, « tout cet art de foires flashy et ces installations hyper-produites et consommatrices d'espace bluffent un instant, jusqu'à ce qu'on passe au prochain événement générateur d'adrénaline », qu'il qualifie de « manières bêtes de dépenser de l'argent, séduire les ploucs, ne rien dire et mettre de côté ce qui serait plus petit, plus discret ou plus risqué ».
fluctuat.net, wikipedia.fr
vendredi 27 août 2010
No pictures, please !!!!
Troisième jambe du trépied des musées parisiens avec le Louvre et Beaubourg, le Musée d'Orsay est gangréné par la connerie. Bien qu'il abrite nombre de chefs-d'œuvre inestimables de l'art du XIXème et XXème siècles, certaines personnes haut placées ont jugé bon que les photos et vidéos y seraient désormais interdites. La raison, enfin plutôt le prétexte fallacieux, à cette mesure est « qu'il agit de protéger les toiles pouvant être endommagées par des prises de vues à bout de bras via des téléphones mobiles ». Le risque est grand en effet que l'objectif de votre appareil photo mette ses gros doigts tout gras sur les toiles. La véritable raison invoquée par de nombreux internautes et que je partage est qu'il est plus rentable de vendre des mugs kitsch avec l'autoportrait de Van Gogh ou du PQ avec les Nymphéas de Monet dessus que d'accorder aux visiteurs le droit de ramener des souvenirs gratuits et personnels.
Cette décision semble ne pas être définitive, du moins espérons le, car le Louvre qui avait tenté de mettre en place semblable interdiction en 2005, a finalement fait marche arrière...par contre les flashes y sont toujours interdits.
mardi 24 août 2010
Respect !!
Puisqu'il m'arrive de pousser trop souvent des coups de gueule contre les imposteurs de l'art contemporain, je me prends à espérer qu'il existe encore des artistes talentueux trop peu médiatisés. Je laisserai donc le soin pour cette fois ci de tenir le fonds de commerce de l'indignation à la rubrique du courrier des lecteurs de Télérama.
Il m'a rarement été donné de visiter une expo aussi bien montée que celle consacrée à Ernest Pignon Ernest à l'espace Encan de La Rochelle : pas d'argumentaire superflu autre que la parole de l'artiste, une démarche artistique se situant en dehors de l'art formaté pour musées ou foire d'art contemporain (toute allusion à la FIAC ne serait que pure coïncidence) et les œuvres AAAH, les œuvres, Ernest Pignon-Ernest a plus fait pour faire descendre l'art contemporain de son piédestal que n'importe quel commissaire d'expo, galeriste, ou ministre de la culture réunis. Il était en effet l'un des premiers artistes a concevoir la rue comme un espace d'exposition et d'expression artistique. Avec une science (c'est un cran au dessus de la technique) maniaque du dessin que l'expo met parfaitement en valeur, ses œuvres ne sont pas sans rappeler celles de Caravage mais s'inscrivant dans une thématique sociale (chômage, misère), politique (lors du jumelage de Nice, sa ville natale avec Le Cap en pleine période d'Apartheid, ou lorsqu'il travaille sur un portrait de Pablo Neruda à Santiago sous la dictature de Pinochet), religieuse (descente de croix, ainsi que sa période napolitaine) ou mythologique. Un seul regret : l'expo était trop brève (6 semaines seulement), mais quand l'art pour tous se meurt, ça fait du bien de se prendre de temps en temps une bonne dose d'oxygène...
vendredi 6 août 2010
Lettre ouverte d'un sans galerie fixe à...
Cette lettre s’adresse à toi, ersatz d’artiste de mes deux, toi dont j’ai fort heureusement déjà oublié le nom (sois sûr que sans cette lacune je l’aurais volontiers mentionné) en espérant de tout cœur que la postérité sera frappée en ce qui te concerne de la maladie d’Alzheimer.
Lors de cette expo collective dont les têtes d’affiches s’appelaient encore une fois Boltanski et Messager auxquels j’espérais par ailleurs enfin échapper en visitant une expo non parisienne, tu as eu l’idée géniââââle, inédite, révolutionnaire, les mots me manquent, d’exposer tendus sur un banal filet une quinzaine de slips – propres, c’est la seule circonstance atténuante que l’on puisse t’accorder – aux côtés des œuvres des illustres représentants français de l’art comptant pour rien sur la scène internationale.
Tes slips immaculés sont, je le déplore encore une fois, hélas représentatifs du néant créatif de la scène artistique française (trop) visible qui se borne depuis Duchamp à la singerie pure et simple de celui qui osa LE PREMIER exposer un objet courant dans un évènement artistique d’envergure.
Face à la nullité ambiante des artistes sur-médiatisés qui ne font parler d’eux que par la controverse qu’ils suscitent (c’est d’ailleurs plus ou moins ce que je suis en train de faire), je préfère modestement exposer et vendre mes 11 « petits artistes » qui se démènent pour essayer de créer quelque chose de beau.
Sur ce, monsieur l’imposteur, je te prie de bien vouloir agréer en l’expression de ma plus profonde aversion à ton égard.
Nicolas Rousseau
PS Embrasse de ma part le ou la commissaire d’expo qui n’a pas pris la peine de justifier par un habituel bla-bla philosophico artistique ennuyeux la vacuité de ta démarche.
jeudi 29 juillet 2010
L’art du faux
lundi 26 juillet 2010
Regrets éternels
J’ai trouvé en cet artiste, pourtant relégué au sous-sol du Musée Unterlinden de Colmar, enfin une démarche esthétique à travers sa touche fragmentée, colorée et kaléidoscopique. La difficulté était d’autant plus grande qu’il s’agit d’œuvres abstraites, genre pourtant visité et revisité plus souvent que Zahia ne l’a été par les joueurs de l’équipe de France (pardon je m’égare).
Sans doute bénéficiait-il d’une reconnaissance déjà bien établie (il est sur Wikipedia !) et je déplore encore une fois qu’il ait fallu qu’il passe l’arme à gauche pour découvrir son travail mais la conviction de croire encore en ce qu’il y a de beau renaît heureusement de temps en temps grâce à des artistes décédés. C’est triste et bien dommage et il s’agit ni plus ni moins que d’une lacune de ma part dans ma connaissance de l’art contemporain mais si on nous montrait moins de Boltanski et plus d’artistes de la trempe de Downing, l’art contemporain jouirait d’une meilleure crédibilité auprès des non-initiés et même de certains professionnels.
jeudi 17 juin 2010
Reproductions en série illimitée...
Si cette pratique reste malgré tout marginale (du moins j’ose encore l’espérer), elle existe et outre à prendre les gens qui achètent à des prix à 4 zéros pour des abrutis, met à bas la belle image clinquante et respectable du marché de l'art...Bien sûr, Dali dont la fibre commerciale était assez poussée savait que sa seule signature conférait une valeur à n’importe quelle page blanche. Chose qu’il ne s’est pas privé de faire, laissant toute latitude à l’imprimeur sur le nombre d’exemplaires et sur l’image à reproduire. Cela n’enlève rien à son talent mais ternit quand même l’image d’un artiste prêt à tout pour vendre ses œuvres.
jeudi 3 juin 2010
A la mémoire de l’artiste inconnu
On ne m’enlèvera pas de l’idée qu’il existe quelque part un(e) artiste dont le travail n’est pas (re)connu et qu’on découvrira seulement dans quelques décennies. Au même titre que les œuvres de Vermeer ont commencé à faire l’objet d’articles dans la presse artistique (il est vrai peu diffusée en 1866) près de deux cents ans après sa mort, et furent exposées au public dans le cadre d’une exposition personnelle en 1935 seulement, pourquoi le marché de l’art, avec son cynisme habituel a-t-il attendu si longtemps avant de le consacrer au Panthéon des artistes trop tard reconnus ? Si encore, Vermeer était le seul...Combien d’œuvres présentées dans nos musées ont été acquises du vivant du peintre ? Je ne parle pas des œuvres offertes gracieusement aux musées par les galeries et collectionneurs pour faire grimper artificiellement la cote de leurs protégés et qui finiront dans les réserves faute de place en attendant qu’il passe l’arme à gauche mais de celles acquises en dehors de tout copinage et de relation intéressée.
Bien sûr, au XVIIème siècle pour faire connaître son travail, c’était beaucoup plus compliqué qu’à l’époque du tout numérique et d’Internet. Les différentes plates-formes présentes sur le net permettent à tout artiste débutant ou confirmé de faire connaître son travail là où Vermeer était quasiment inconnu à l’extérieur de Delft. Bien sûr, la variété de « l’offre artistique » rend la démarche plus difficile pour le dénicheur de talent qui doit passer par une phase de sélection pointue obligatoire. D’autre part, le cas de Vermeer est un peu particulier dans le sens où le maître de Delft serait l’auteur de seulement 45 œuvres, dont 35 ont encore été conservées. Sa faible production n’a certes pas aidé à regrouper ses œuvres pour monter une expo…mais sa rareté fait aussi partie de son mythe.
mercredi 26 mai 2010
Au voleur !!!!
Si vous suivez de près l’actualité artistique, le vol de 5 toiles de Modigliani, Braque, Picasso, Léger et Matisse, ne vous a certainement pas échappé. Le lendemain du larcin (estimé tout de même a 500 millions d’euros), l’adjoint à la culture, Christophe Girard parlait de vol d’une « sophistication extrême », avant que l’on apprenne que le voleur avait simplement cassé une vitre et brisé un cadenas…non vous ne rêvez pas une cisaille et un cutter sont des objets hautement sophistiqués, fruits du dernier cri de la technologie qui feraient passer l’IPad pour une charrue à soc.
Au-delà, des défaillances du système de sécurité, on ne peut s’empêcher de pointer du doigt l’assurance des conservateurs qui partent du principe que même si certaines des toiles exposées seraient dérobées, elles seraient de toute façon invendables. Ce qui est vrai puisque les toiles volées ne sont pas des œuvres de petits maîtres, et sont désormais identifiées et répertoriées sur un fichier mis en place par Interpol en 2009 qui recense 34000 œuvres dérobées à travers le monde.
Le hic est qu’il ne s’agit pas d’une première, les exemples sont nombreux : un Magritte volé en plein jour à Bruxelles en septembre 2009, un carnet de dessins au musée Picasso à Paris en juin de la même année et plus récemment un pastel de Degas à Marseille en janvier dernier et j’en passe. Ceci est assez symptomatique des manquements en matière de sécurité de la part des musées européens. Sont-ils pour autant les seuls responsables ? Dans le cas du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, il semblerait que le système de sécurité ait été hors service depuis Mars, tuyau intéressant pour une personne mal intentionnée…De plus, par manque de moyens la plupart des Musées publics doivent faire appel à des sociétés de surveillance privées dont l’absentéisme et le laxisme sont pointés du doigt par les musées en question prompts à chercher un responsable ailleurs que dans leurs murs.
D’ici là, y a plus qu’à attendre le montant de la rançon, sûrement faramineux…autant vous dire que si vous voulez revoir ces œuvres un jour accrochées aux cimaises du MAM, va bien falloir que quelqu’un se dévoue pour mettre quelques euros dans le nourrain…d’ailleurs nous allons passer parmi vous.
lundi 17 mai 2010
Pourquoi tant de haine ?
mercredi 12 mai 2010
Quand je pense à Fernando...
Si vous avez acheté le hors série annuel du Figaro consacré au marché de l'art édité en partenariat avec Beaux Arts magazine, vous pourrez avoir un aperçu des grandes tendances du marché de l'art de l'année écoulée. Bien entendu, il s'agit du Figaro : ce hors-série s'adresse non pas à l'amateur démuni mais davantage au collectionneur averti et très muni. On peut ainsi découvrir les (ouvrez les guillemets avec des gants blancs svp) : « occasions à saisir », au rang desquelles figure une toile de Fernando Botero, Fille de Cirque, bradée à 280000 euros...c'est vrai qu'au prix d'un studio à Saint Germain des Prés ou d'une villa de 250 m² dans le Larzac, on peut s'acheter un Botero. A ce tarif là, il faudrait vraiment être le dernier des abrutis pour passer à côté d'une telle affaire, au prix de 23 années de salaire d'un smicard, vous pouvez même mettre votre Ferrari au clou les yeux fermés.
Le pire est que cet encart tombera probablement entre les mains d'un collectionneur, ou plutôt d'un spéculateur qui déléguera à son expert* ou à sa décoratrice d'intérieur le soin d'acquérir l'oeuvre.
Pour ceux qui se risqueraient à spéculer sur l'art, le hors-série du Figaro est trompeur, pour 99.9% des personnes qui acquièrent une oeuvre d'art quel que soit son prix, la motivation première est le plaisir esthétique.
Evidemment, si le Figaro ne parlait pas de pognon, il perdrait sa raison de vivre, mais la notion d'occasion à saisir a quelque chose de dérangeant. Le marché de l'art n'est pas celui de l'immobilier, le spéculateur ou plutôt l'expert du spéculateur y fait certes aussi la pluie et le beau temps du moins en ce qui concerne la cote des artistes (hélas), mais en revanche la spéculation n'est qu'une infime partie du marché réservée a quelques happy few finalement bien mal conseillés, puisque s'il est un domaine volatile et aléatoire en matière d'investissement c'est bien l'art contemporain.
jeudi 22 avril 2010
No Mickey Day !!
Si on profitait de ce jour pour suspendre les expositions de pots de fleurs sur les nappes à carreaux, les natures mortes aux harengs (même frais), les bateaux échoués à marée basse, et les paysages de Provence avec un champ de lavande, bon nombre d’artistes seraient en panne d’inspiration...au fait ça vaut aussi pour les sardines sur les nappes à fleurs...je vous parle même pas de Mickey sur une plage de Bretagne ou dans un champ de lavande...trop c’est trop !! Si le pop-art (Warhol en tête) s’est approprié des images de culture populaire, pas mal d’artistes d’aujourd’hui nous abreuvent d’icônes vues et revues en boucle. Est-ce encore possible de faire de l’art sans y intégrer une image de pub, de carte postale, ou d’Epinal ? La chasse à la souris, au canard, et au hareng est ouverte...
mardi 20 avril 2010
L’art animal...(extrait d’un article de Marianne n°673, du 22-26 mars)
lundi 12 avril 2010
Cinq idées reçues à propos de l’art contemporain (4/5) : L’art contemporain on peut le faire soi-même
Si l'art contemporain tombe parfois dans le canular pur et simple, ce n'est que par les démarches d'artistes suiveurs lointains de M.Duchamp et qui se sont taillés un créneau porteur : le détournement d'objets du quotidien dont "l'artiste" n'est pas le créateur mais que son statut d'artiste l'autorise à dénommer "oeuvre d'art".
jeudi 8 avril 2010
Lucian Freud au Centre Pompidou (10 mars - 19 juillet 2010)
Lucian Freud, âgé de 88 ans, n’est autre que le petit-fils du célèbre Sigmund Freud. Il naît à Berlin en 1922. Sa famille émigre en Grande-Bretagne dès 1933 pour échapper au nazisme. Sa première exposition a lieu en 1944 à la Lefevre Gallery, où Lucian Freud expose une toile désormais célèbre, The Painter's Room, où la juxtaposition incongrue de plantes et de personnages est représentative de sa période « surréaliste ».
En mai 2008, la toile Benefits Supervisor Sleeping de 1995 est vendue chez Christie's à New York pour plus de 33 millions de dollars (environ 23 millions d'euros), somme record pour la vente d'une œuvre peinte par un artiste vivant.
Malgré tout, l’exposition présente un ensemble très complet de tableaux retraçant son œuvre : une cinquantaine de peintures en grand format, complétées par une sélection d'œuvres graphiques, ainsi que des photographies de l'atelier londonien de l'artiste.
Le thème de l’exposition est l'atelier de l’artiste, ce lieu intime qui fonde la peinture et la pratique de Lucian Freud. La singularité de son travail réside principalement dans le traitement minutieux du portrait et du nu. Le modèle est observé dans l’intimité de l'atelier. Lucian Freud ne commence à peindre des portraits qu’à partir des années 1950, la plupart du temps des nus. Il commence alors à employer une pâte plus épaisse et des couleurs de terre, dans une manière proche de celle de Rembrandt. Lucian Freud ne peint que ce qu'il place au sein de cet espace clos : il y installe ses modèles selon des mises en scène précises. Son hyperréalisme est accentué par la pose non apprêtée des modèles, simplement jetés là sur leur siège ou à même le sol. Il met en jeu le mobilier et les rares objets de l'atelier, accessoires récurrents des compositions : plante verte, canapé crevé, fauteuil usé, lit en fer, lavabo, murs maculés de peinture. L'artiste choisit ses modèles parmi ses amis, les membres de sa famille ou ses amis peintres.
Le thème de l'atelier porte en lui la métaphore de la peinture : le huis-clos entre le peintre et son modèle (depuis Rembrandt en passant par Courbet et Picasso), l'espace de la peinture – représentation du réel, processus de création -, la figure de l'artiste – autoportraits et relecture des maîtres.
Source : centrepompidou.fr
mercredi 7 avril 2010
Le bide du 104
Ceci suite à la décision de la Mairie de ne pas augmenter sa subvention de 8 millions €, sur un budget de fonctionnement de 12 millions. R. Cantarella et F. Fisbach réclamaient quant à eux une augmentation de 2 millions € de cette subvention, notamment pour alimenter les résidences d'artistes.
Une demande légitime mais assez irréaliste, quand on sait que le 104 affiche aujourd'hui un déficit qui oscille entre 560 000 et 800 000 €, selon les sources. « Sans cet argent, nous ne voyons pas comment poursuivre, indique Constance de Corbières, secrétaire générale, qui égrène des sommes dévorées par ces 39 000 m2 : 600 000 € pour les fluides (électricité, eau et chauffage), 800 000 € pour le ménage (!), 1,8 million € pour la sécurité… contre un million d’euros pour le projet artistique.».
Beaucoup de problèmes se sont posés au 104, notamment son manque d'ouverture et d'implantation dans le quartier. Le dépassement de budget a contribué aux difficultés, mais c’est aussi le projet artistique du 104 que la Mairie vient de désavouer. Les deux directeurs l’avaient pensé comme un « anti-musée », hébergeant des artistes en résidence, faisant dialoguer les disciplines et partageant l’art en direct au public. Une belle idée qui a su séduire les artistes mais qui n’a pas atteint l’audience espérée. Faute de médiation culturelle, le 104 est devenu hermétique. Privé de collections permanentes et d’une programmation étoffée, le 104 est souvent vide, en effet, la fréquentation n'est pas aussi bonne que souhaitée, car on sait que ce sont toujours les mêmes bobos, qui vont au théâtre, ou au Centre Pompidou, ou voir une performance au 104... Quant au souhait de faire des anciennes Pompes funèbres de la Ville de Paris un foyer de mixité sociale, la belle idée est restée au placard, car ayant investi 100 millions € dans la rénovation des bâtiments, la Mairie veut maintenant valoriser cet espace censé être le phare de sa politique culturelle.
Un appel à candidatures a été lancé pour désigner la nouvelle direction. En attendant, l'occupation du 104 a commencé ce jeudi 1er avril à 10h...
Source : fluctuat.net, la croix.com
vendredi 26 mars 2010
Le street art à 5000€, est-ce encore du street art ? 2/2
vendredi 19 mars 2010
Quand la politique censure des artistes...
Gagner Plus, Travailler Moins
Travailler Moins, Gagner Moins
Travailler Plus, Gagner Plus
Plus Gagner, Plus Travailler
Moins Gagner, Plus Travailler
Moins Travailler, Moins Gagner
Plus Travailler, Plus Gagner
Plus Gagner, Moins Travailler
Plus Travailler, Moins Gagner
jeudi 18 mars 2010
L’Art de prendre les gens pour des buses...
Depuis, les conservateurs norvégiens se montrent quelque peu réticents, c’est le moins que l’on puisse dire, à prêter leurs toiles aux expos consacrées à Munch à l’étranger. «Ce n'est pas une exposition par défaut, assure Dieter Buchhart, commissaire de cet «Anti-Cri»...ben voyons. On sait tous que s’ils avaient eu la possibilité d’exposer « le Cri », les ventes de billets et de catalogues d’expos auraient été tout autres...Décidément les commissaires d’expos trouvent toujours les moyens de vous faire payer...
Quelques idées d’expos : « le cubisme » sans les « Demoiselles d’Avignon », « l’Anti-Joconde chez Leonard sans Mona Lisa», « Picasso et les Ménines » sans la célébrissime toile de Velasquez (vécu). Autant vous dire que si vous voulez des points de comparaison, va falloir aller faire un tour chez les Vikings...
mercredi 10 mars 2010
Le street art à 5000€ : est-ce encore du street-art ? 1/2
Doit-on se réjouir de cette légitimité nouvelle ou la regretter ? Concernant les artistes présents sur la scène street depuis des années (JonOne, Speedy Graphito, Jef Aerosol...) qui ont acquis une certaines reconnaissance, ce n'est pas en graffant sur les murs de nos villes que ça fait bouffer son homme. Or l'essence même du street-art est comme son nom l'indique de faire de la rue une vaste galerie où l'art devient accessible à tous et gratuit. Y a pas comme un paradoxe ? Business is business...
Malgré tout, les estimations des œuvres de ces artistes restent encore raisonnables pour le moment. Tout étant relatif, même des grands formats (200x150cm) peuvent encore s'acquérir aux alentours de 2000€. Achetez maintenant demain ce sera plus cher...
Pour le profane comme pour l'amateur, le prix affiché en matière d'art est assez obscur, il ne peut se résumer comme un bien de consommation courante au coût de fabrication et à la marge de la galerie. Certains artistes acquièrent une reconnaissance si leurs oeuvres font partie de grandes collections privées, de musées ou simplement représentées par des galeries prestigieuses. Mais là encore, beaucoup d'appelés et peu d'élus...
jeudi 4 mars 2010
Petit retour à Drouot
mardi 2 mars 2010
Cinq idées reçues à propos de l’art contemporain (3/5) : l’art contemporain, c’est incompréhensible
Mais qu’est-ce qui fait de ces installations des œuvres d’art au fond ? N’est-ce pas tout simplement le côté provoc’ et incongru de leur espace d’exposition, ou les riches et célèbres mécènes qui financent ces projets bling-bling. Concernant Koons, son droit d’entrée à Versailles n’a rien d’un hasard : l’ancien ministre de la culture et aujourd’hui président du château de Versailles est un proche de François Pinault, lui-même admirateur et collectionneur de Koons, c’est pratique les relations... Un homard dans la chambre royale c’est au mieux amusant, mais ça n’a aucun sens ni aucun rapport avec le lieu d’exposition... est-il seulement nécessaire d’apporter un début d’explication ?
Le débat enflammé qui en résulte amène davantage de visiteurs que les œuvres elles-mêmes (Cf. Koons, Boltanski pour ne citer qu’eux). L’incompréhension suscitée par ces expositions est entretenue par les professionnels qui gravitent autour de ces artistes, commissaires d’exposition, critiques d’art, qui propagent la bonne parole et entretiennent le dogme : l’art contemporain c’est beau, c’est bien, point.
Bien sûr, ces pontes pour la plupart sûrs de leur jugement ne laissent aucune place au doute ou à la controverse concernant la nature artistique des pièces exposées, préférant laisser les visiteurs dans une frustration confuse.
Et pour finir cet article, un petit exemple probant : « Long a façonné son image sur les idées de « dissémination » et de « parcours », concevant l’œuvre d’art comme une prise de possession d’un espace existentiel grâce au modèle géométrique de la rationalité. »
Guide de l’art, Solar.
100 euros à celui qui nous aidera à comprendre !!!
mercredi 24 février 2010
Zoom sur…deux artistes bisontines
Nous allons vous faire découvrir leurs univers poétiques et atypiques sur le site très bientôt, mais voici en avant-goût sur le blog ce qui vous attend chez nos deux bisontines.
Caroline créé son propre univers à travers la broderie : poésie, douceur, originalité, sensibilité, légèreté, intimité, sont les quelques mots qui me paraissent refléter le mieux son travail. Elle transmet grâce au fil et à la photographie des émotions simples et directes qui nous ont vraiment séduites. Ses œuvres sont pleines de charme et de caractère, vous allez a-do-rer !!!
Emilie a plusieurs influences qui marquent particulièrement son travail dont le célèbre Hopper. C’est donc sans surprise que la réflexion et la recherche esthétique sont au cœur de sa peinture. Ses sujets souvent malicieux, espiègles, le traitement de la couleur et la vivacité du trait, donnent beaucoup de force à son travail. Tout comme chez Caroline, le thème de l’intime est très présent dans ses peintures. Emilie a une grande maitrise de son art et nous sommes heureux de vous faire découvrir cette jeune artiste pleine de talent.
Voici donc deux artistes accomplies dont l’avenir s’annonce prometteur ; c’est une belle découverte et une sympathique rencontre humaine, que nous sommes contents de vous faire partager !
dimanche 21 février 2010
Zoom sur…Guillaume Ponsin
Au cours de ses trente ans de carrière, Guillaume a exposé, peint, aimé (ou pas), sculpté, rêvé, observé tant d’œuvres que la candeur de son regard étonne.
Sa série, « doit-on rire de l’art contemporain ? » sera le fil rouge de ce blog à partir de la semaine prochaine. Face au milieu de l’art contemporain – kof, kof -, si peu enclin à se moquer de lui-même – prout, prout - et porté par les copinages – bling, bling – les individus de sa trempe et de son naturel se font trop rares. En effet, non seulement on peut mais on doit rire de l’art contemporain parce qu’il est risible pour celui qui n’y connaît rien mais aussi pour celui qui le connaît un tant soit peu.
Vous pouvez retrouver son blog perso et découvrir son travail (en particulier ses Machines à foutre le camp) à cette adresse : http://badillon.skyrock.com/
lundi 15 février 2010
Cinq idées reçues à propos de l’art contemporain (2/5) : l’art contemporain, c’est moche
Ensuite, force est de constater que parfois…c’est moche. Bien sûr, tout dépend de l’œuvre et du spectateur, en effet : y a t il plus subjectif que l’art ? Certains artistes vont adopter une démarche résolument tournée vers une recherche esthétique, d’autres vers une idée originale, novatrice ou dénonciatrice sans que la plastique de l’œuvre ne soit une priorité, enfin (c’est plus rare) certains arrivent à combiner les deux.
Tout est une question d’école : l’art enseigné aux étudiants en France se doit d’être réfléchi, disséqué, voire (psych)analysé parfois au détriment du plaisir de l’œil.
mercredi 10 février 2010
Boltanski ou l'art du chiffon
Cela fait bientôt 100 ans que Duchamp a poussé l’impertinence jusqu’à exposer un urinoir, posant une question toujours d’actualité : est-ce de l’art du fait de la seule volonté de l’artiste ? L’art officiel sans chercher plus loin, s’est empressé de détourner cette question en affirmation (C’est de l’art !) : faisons-le donc entrer dans nos musées…sacré Marcel !!! Du coup, les œuvres contemporaines doivent être intellectualisées, expliquées, replacées dans leur contexte, investir l’espace…une fois ces démarches effectuées (à la portée d’un gamin de 5 ans), peut être aurez-vous la révélation…c’est de l’Art avec un grand AAAAAAHHH.
Plus généralement, l’art contemporain institutionnel a divisé en deux les sentiments à son égard : d’une part ceux qui comprennent (ou font semblant pour avoir l’air dans le coup !) et qui encensent (commissaires d’expo, journaux spécialisés, critiques d’art etc.) et d’autre part ceux qui ne comprennent pas et qui par peur de passer pour des cons ou des incultes n’osent pas s’exprimer. Les premiers forts de leur arrogance essaient de justifier la démarche de l’immense artiste hexagonal à grands renforts d’une armée de 35 « pédagogues » chargés d’éduquer les masses infantilisées. Les seconds qui croient encore naïvement que l’art doit passer par la beauté plastique d’une œuvre restent – au mieux – perplexes. A force de placer l’art contemporain sur un piédestal, on lui enlève toute spontanéité : après une phase d’apprentissage, vous serez a même de ressentir une émotion (!) au contact de l’art contemporain…si vous n’en avez pas, vous êtes insensible…ou attardé.
mercredi 3 février 2010
Cinq idées reçues à propos de l’art contemporain (1/5) : L’art contemporain c’est cher.
De plus, si certaines œuvres de grands maîtres flirtent à plusieurs dizaines de millions d’euros (comptez jusqu'à 140 millions de $ pour un Pollock !), n’est pas François Pinault qui veut. Cette image qui lui est associée depuis des lustres tend à s’atténuer ces dernières années avec une démocratisation de l’art portée par des foires (Affordable Art Fair, Art Shopping etc.), ou des galeries (Carré d’artistes, Art Génération, Galerie des multiples, Urban Art Avenue etc.) qui proposent des œuvres originales à des prix attractifs (à partir de 80€). Avec une demande portée par une base plus large, les prix baissent (sauf en matière de téléphonie), CQF (presque) D.
jeudi 28 janvier 2010
Petit retour en arrière : Plusieurs employés de l'hôtel des ventes Drouot arrêtés pour trafic d'œuvres.
En dehors du fait que la profession exclusivement réservée aux natifs de Savoie veille jalousement à son monopole de fait (certains y verront une forme de discrimination établie depuis plus de 150 ans), ces pratiques risquent de mettre à mal la place parisienne déjà malmenée par la concurrence des duettistes Christie’s et Sotheby’s.
Wait and see…
samedi 23 janvier 2010
Zoom sur…4 artistes clermontois
Anciens membres du collectif d’artistes le Cent mètre carré, leurs univers nous ont séduit pour leur fraîcheur, leur simplicité esthétique et leur gaieté.
Laetitia et Marc créent des personnages enfantins, sous forme de petits animaux naïfs et colorés qui font craquer petits et grands. A l’image de notre sélection artistique, Laetitia et Marc plus connus sous le nom de MKT4, nous proposent de l’art sans chichis ni masturbation intellectuelle.
Marjorie, artiste éclectique, orientée pop-art, et imprégnée de culture asiatique, nous invite dans son univers ludique.
Vincent, alias Pulcomayo, crée des petits monstres tout mignons qu’il n’hésite pas à massacrer à la hache ( !), des toys colorés, des stickers rigolos. L’imagination et l’humour sont au cœur de son travail.
mardi 19 janvier 2010
Ami(e) ou ennemi(e) de l'art contemporain ce blog est fait pour toi !!
Nous avons pris le parti de mettre en place une galerie d'art virtuelle afin de nous servir du web comme tremplin afin de basculer vers une galerie plus conventionnelle à moyen terme. Chose impossible dans l’immédiat, dans la mesure où comme chacun sait une galerie est un commerce le plus souvent situé dans des zones touristiques, à fort passage, et les prix des fonds de commerce qui vont avec.
Plutôt que de rechercher des artistes reconnus, cotés, et de nous adresser à une clientèle fortunée, nous prenons le parti de promouvoir - via Internet, mais pas uniquement - de jeunes artistes dont la démarche s’oriente davantage vers l’esthétisme (pour reprendre les termes de Sophie Colon : « juste pour faire joli ») que vers un concept qui révolutionnerait l’histoire de l’art…
Nous avons choisi d’offrir une « déco alternative », de diffuser le travail de ces artistes comme étant un vecteur de promotion pour eux comme pour nous. Nous nous positionnons en alternative aux grandes galeries incomprises d’une grande part de la population « non initiée » aux canons (oserais-je parler d’esthétique !) de l’art contemporain.
Vous pourrez à travers ce blog (qui préfigure notre futur site), découvrir une quinzaine d’artistes que nous avons sélectionné, acheter leurs œuvres (à partir de 100€), nous faire part de vos impressions, vous tenir au courant de l’actualité des expos de la galerie, ou réagir à l'actualité artistique.
Pour finir, nous souhaitons à tous nos proches, amis, artistes et futurs clients, une très belle année 2010, pleine de réussite et de bonheur.